C'est après la guerre de 1870, que les chiffonniers, chassés du centre de la capital pour raison de salubrité public, vont bâtir les premiers villages de marchands à Saint Ouen, en y installant leurs campements et leur baraques. Les chiffonniers "les biffins" arpentaient durant la nuit les rues de Paris, pour fouiller les ordures et récupérer les déchets des plus riches, mais aussi les antiquités et toutes sortes d'objets de brocante qu'ils vendaient sur les marchés parisiens.
Mais la grande aventure des puces de Saint Ouen commence réellement en 1885, à partir du moment ou les puciers doivent acquitter un droit de stationnement à la municipalité de Saint Ouen et que celle-ci réalisera des travaux d'aménagement, comme le pavage des rues, le raccordement à l'eau, à l'électricité et l'installation des trottoirs dans les rues principales pour améliorer l'organisation du marché. En 1908, le métro dessert les puces ou les visiteurs se pressent déjà.
Le premier marché organisé en dur est né en 1920, à cette époque Romain Vernaison, propriétaire d'un terrain à Saint Ouen fait construire des baraques en bois préfabriqué pour les louer aux brocanteurs. Les 4 premiers marchés sont crées entre 1920 et 1939 (le marché Biron, Malik, Vernaison et Jules Vernes), puis suivront les autres entre 1947 et 1991.
Après la guerre, le lieu devient à la mode et une destination de promenade populaire; de plus en plus de parisiens s'y rendent, le dimanche, pour découvrir des étalages d'objets hétéroclites disposés à même le sol. La foule vient pour l'ambiance du marché aux puces qui est réputé pour ses cafés, ses bistrots, ses restaurants, ses guinguettes, ses nombreuses échoppes et les divers activités ludiques.